S’attaquer à l’inégalité entre les genres dans les établissements de l’enseignement supérieur en Afrique

Cette note de politique est produite par le Forum des éducatrices africaines (FAWE) à la demande de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) pour le Sommet de l’enseignement supérieur sur le thème “Revitaliser l’enseignement supérieur pour l’avenir de l’Afrique (Dakar, Sénégal, 10 au 12 mars 2015).

L’argument présenté dans cette note de politique stipule qu’il est nécessaire de passer à des stratégies holistiques plus réactives au genre. Ces stratégies vont plus loin que l’accès des femmes aux EES pour s’intéresser aux questions relatives à la capacité des femmes à participer pleinement et à obtenir de bons résultats au sein de ces établissements. Se fondant sur la recherche du Forum des éducatrices africaines, les priorités clés pour s’attaquer aux inégalités de genre dans les EES africains sont mises en exergue. Ainsi, en réponse au défi de la sous-représentation des femmes dans les facultés de science, technologie et commerce, l’environnement peu propice des EES qui perpétue les inégalités entre les genres, et l’absence de femmes aux postes de direction des EES, les recommandations importantes suivantes sont proposées :

  1. Mettre en place un recrutement et un processus de promotion sensible au genre dans les EES.
  2. Créer des instances/comités pour mettre en place et suivre l’impact des politiques de genre au sein des institutions.
  3. Engager sans attendre une recherche sur l’enseignement supérieur, notamment sous l’angle du genre, pour produire une politique réactive et pertinente.
  4. Redynamiser les programmes de bourses et les cours de base en sciences pour motiver et améliorer les compétences des filles souhaitant suivre les programmes de sciences.
  5. Accélérer la diffusion de la politique du genre et traduire cette politique en actions concrètes.
  6. Mettre en place/élargir une disposition politique délibérée pour garantir que l’environnement des EES tient compte des besoins des étudiantes et des femmes chargées de cours en termes d’infrastructures, de programmes d’enseignement, d’environnement social, etc.