Nous ne pouvons pas enseigner la science aux enfants, nous pouvons seulement  les aider à l’expérimenter !

Credit Photo: CEMASTEA / Retouche Photo: ADEA

Selon les mots d’Henri Poincaré, « une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison », la nécessité de former les enseignants en tant qu’agents du changement est considérée comme étant fort essentielle dans le processus de développement de la culture scientifique dans le cadre du développement national des sociétés pacifiques. Les jeunes sont pleins d’énergie, prêts à demander « pourquoi ? », et ressentent une envie de créer et d’innover. Le 21e siècle nous demande à tous de prendre des décisions au niveau personnel et de l’entreprise qui sont éclairées par la science. La recherche de solutions repose sur le fait que les connaissances scientifiques sont pertinentes et fiables dans une situation donnée, sur comment ces connaissances ont été créées et leurs limites. Tous ces aspects donnent des éclairages sur le climat et la culture que les salles de cours de mathématiques et de science devraient adopter.

Les développements dans le monde moderne sont tous le produit d’innovation et d’invention scientifiques. Par exemple, la communication, la médecine, l’électricité, la technologie, entre autres, sont des produits dérivés de la science. L’on devrait enseigner aux apprenants des sciences et des mathématiques pertinentes par rapport à leurs interactions quotidiennes afin qu’elles trouvent une applicabilité. Cette approche conduit à mener une vie productive et épanouie, qui aide à renforcer la citoyenneté pacifique.

La culture des citoyens dans les domaines des mathématiques et des sciences commence dans les écoles et les salles de classe. Les programmes de renforcement des capacités des enseignants devraient donc mettre l’accent sur des pratiques favorisant des salles de classe innovantes qui placent l’apprenant au centre du processus d’apprentissage, et ce, en vue de les aider à expérimenter les mathématiques et les sciences. Les enseignants sont formés pour donner aux apprenants une occasion de découvrir les sciences, raison pour laquelle ils apprennent les sciences, l’applicabilité dans la vie de tous les jours à travers des ateliers interactifs mathématiques et scientifiques pratiques et interactifs s’adressant à leur être dans son entièreté. Au cours de ces leçons, les apprenants évaluent et critiquent des données générées en tant que preuves scientifiques, et y répondent, ce qui aide à renforcer la confiance pour être productif et donc des citoyens pacifiques.

Compte tenu de ce qui précède, le Centre pour l’enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie en Afrique (CEMASTEA) en partenariat avec diverses organisations et agences de coopération au développement dispense des cours basés sur les besoins à l’intention des enseignants en vue de transformer les pratiques en salles de classe relativement aux mathématiques et aux sciences qui conduiront au développement national.

On ne saurait trop insister sur le rôle de la science et de la technologie dans la promotion de la paix et de la citoyenneté mondiale. L’enseignement des sciences et de la technologie fournit l’environnement le plus approprié pour la pratique de la résolution de problèmes et de la pensée critique qui est essentielle à la consolidation de la paix. Les approches d’apprentissage coopératif dans le cadre des cours de science favorisent l’esprit de consolidation d’équipe et d’appréciation des différences étant donné que le processus de l’apprenant fait varier les points de vue pour effectuer une tâche. Par ailleurs, les découvertes scientifiques et technologiques ont contribué à élaborer certaines des armes de guerre les plus destructives au monde, des arcs longs aux armes nucléaires en passant par les mines terrestres.

L’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA) a facilité l’établissement du Pôle de qualité inter-pays sur l’éducation pour la paix (PQIP-EP) et du Pôle sur l’enseignement des mathématiques et des sciences (PQIP-EMS) qui sont tous deux hébergés par le ministère de l’Education du Kenya et qui collaborent maintenant pour renforcer la paix à travers le CEMASTEA. Au nombre des activités qui ont été proposées, l’on compte :

  • intégrer des sessions de l’éducation pour la paix dans le programme de formation national  à l’intention des enseignants des sciences et des mathématiques ;
  • intégrer des sessions sur l’éducation pour la paix dans le programme Afrique SMASE.
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