L’ADEA commémore la Journée internationale de l’alphabétisation et appelle à plus d’engagements pour améliorer les résultats de l’apprentissage en Afrique

C’est aujourd’hui la Journée internationale de l’alphabétisation, une journée commémorative mondiale pour une sensibilisation accrue à l’alphabétisation des adultes et des enfants. En tant qu’organisation panafricaine ouverte et flexible qui informe et facilite la transformation de l’éducation et de la formation qui sera le moteur du développement accéléré et durable de l’Afrique, l’ADEA se joint au monde entier, et aux acteurs de l’éducation en particulier, pour célébrer les réalisations en matière d’amélioration de l’alphabétisation. La Journée internationale de l’alphabétisation 2023 (ILD2023) est également l’occasion de souligner les défis auxquels nous sommes confrontés dans le domaine de l’éducation en Afrique, y compris dans l’amélioration de l’alphabétisation, et d’exiger de nos membres et partenaires une action renforcée pour relever les défis et améliorer les résultats de l’apprentissage en Afrique. Il s’agit d’un impératif non négociable pour offrir un avenir progressif et transformé à l’Afrique. Cet objectif ne peut être atteint que par l’accès à une éducation pertinente et de qualité pour tous. 

Le thème de cette année est « Promouvoir l’alphabétisation dans un monde en transition : Construire les bases de sociétés durables et pacifiques ». Sous ce thème, le monde réfléchira et explorera l’alphabétisation en tant qu’outil capable de transformer et d’apporter un développement concret. Nous reconnaissons qu’aucun développement n’est possible dans une société dont les systèmes éducatifs sont faibles ou dont les résultats d’apprentissage sont médiocres. Il est donc essentiel de renforcer l’alphabétisation pour soutenir une société pacifique et garantir un avenir durable, y compris pour notre planète. Il suffit de dire qu’après les trois besoins fondamentaux de la vie - se nourrir, se vêtir et se loger - l’éducation et, en fait, l’alphabétisation, viennent en deuxième position dans l’ordre d’importance.

Dans un monde en proie à une transition aux dimensions multiples, l’occasion nous est donnée aujourd’hui de faire le point et de veiller à ce que nos systèmes d’apprentissage soient adaptés aux besoins, en particulier en Afrique. Par exemple, la sensibilisation accrue au changement climatique et à la durabilité environnementale nous oblige à repenser les compétences requises pour tirer parti des nouvelles opportunités émergentes d’une économie verte. De même, la pandémie de COVID-19 a poussé tous les décideurs politiques d’Afrique à réfléchir à des initiatives qui garantissent la continuité de l’apprentissage face à la crise, en vue de la résilience. Les avancées technologiques associées signifient que nous devons enseigner les compétences requises pour prospérer dans un monde médiatisé par l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle, composantes de la quatrième révolution industrielle.

Heureusement, l’ADEA est restée attentive à ces réalités en tirant parti de son pouvoir de rassemblement pour maintenir ces questions sur le devant de la scène, créer des partenariats qui permettront à nos pays membres de relever les défis liés à l’éducation tout en partageant les leçons qui favoriseront l’adoption à grande échelle d’innovations efficaces. 

  • Hier encore, le 7 septembre, nous avons convoqué la deuxième session de la coalition ministérielle sur l’alphabétisation de base et le calcul, afin de comprendre les progrès réalisés par les pays dans la mise en œuvre des engagements pris lors de la Triennale de l’ADEA 2022 et du Sommet sur la transformation de l’éducation
  • Notre série Africa Learning Together et le Knowledge Hub de l’ADEA sont des outils clés que nous avons mis à profit pour améliorer la visibilité des solutions pratiques que d’autres pays peuvent adopter. 
  • En mai, nous avons lancé le rapport d’étude de 34 pays africains sur l’utilisation des TIC dans l’éducation et l’apprentissage à distance pendant les crises. Il s’agit d’un outil essentiel qui aidera les pays d’Afrique à développer l’infrastructure et à mettre en œuvre des mesures supplémentaires qui contribueront à construire des systèmes d’apprentissage solides, fondés sur la technologie et adaptés aux exigences du 21e siècle. Il s’agit également d’une source essentielle qui aide les pays à renforcer leur résilience.  
  • Suite à la mise en œuvre de l’Observatoire KIX en collaboration avec l’APHRC, nous avons récemment publié deux rapports d’étude, dont un document sur les enseignements tirés de l’impact à long terme de la pandémie de COVID-19 sur les systèmes éducatifs des sept pays suivants : Burkina Faso, Kenya, Malawi, Mali, Mozambique, Niger et Nigeria, ainsi que des études de cas sur les réponses au COVID-19 dans les systèmes éducatifs africains, en particulier dans les sept mêmes pays. Ces études fournissent des preuves supplémentaires sur la meilleure façon de gérer la transition vers la résilience et un système d’apprentissage adaptable et contextualisé.
  • Notre étude sur la professionnalisation de l’enseignement secondaire témoigne de notre volonté de fournir des éléments probants pour soutenir la conception de programmes d’alphabétisation des adultes qui préparent suffisamment tôt les jeunes Africains au monde du travail. 
  • En mai, notre pôle de qualité inter-pays sur le développement des compétences techniques et professionnelles (PQIP-DCTP) a examiné les stratégies nationales visant à transmettre et à renforcer les compétences professionnelles au Tchad et dans les pays de la région de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). 
  • Notre PQIP sur l’enseignement et l’apprentissage (PQIP-EA) a également organisé un atelier qui a examiné les options dont disposent les pays africains pour tirer parti des compétences, de la mémoire institutionnelle et de l’expérience des enseignants à la retraite afin d’améliorer les résultats de l’apprentissage. Il s’agit là d’une réponse à la diminution du nombre d’enseignants dans les salles de classe africaines.

Ces efforts montrent comment l’ADEA soutient ses pays membres pour renforcer leurs systèmes d’apprentissage de manière à favoriser le développement durable, conformément à la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025 (CESA-16-25) de l’Union africaine et à la quatrième composante des Objectifs de développement durable des Nations Unies (SDG-4) sur l’éducation. 

L’alphabétisation est essentielle pour doter les Africains des connaissances, aptitudes, attitudes, valeurs et compétences nécessaires, transformer l’éducation et façonner des sociétés plus durables et pacifiques. Elle renforce l’autonomie des personnes et améliore l’estime de soi, la créativité et la pensée critique. L’alphabétisation contribue non seulement à générer des bénéfices personnels, tels qu’un meilleur bien-être et de meilleures conditions économiques, mais aussi des gains sociaux, économiques, politiques, culturels et environnementaux. C’est ce dont l’Afrique a besoin aujourd’hui et l’ADEA est au cœur de ces ambitions africaines. C’est pourquoi nous appelons nos partenaires, les décideurs politiques et les amis de l’Afrique à redoubler de détermination et d’engagement en faveur d’un continent prospère par le biais d’une éducation et d’un apprentissage de qualité.

Bonne journée internationale de l’alphabétisation !