Assemblées annuelles 2021 du Groupe de la Banque africaine de développement

Date: 
23 Juin 2021 - 25 Juin 2021
Lieu: 
Virtuel
Pays: 
Côte d’Ivoire

A propos des Assemblées annuelles 2021 

La pandémie de COVID-19 a provoqué un choc sanitaire et économique sans précédent dans le monde. Au 17 mars 2021, on comptait au niveau mondial environ 120 383 919 cas confirmés d'infection depuis le début de la pandémie : la majorité d'entre eux sont survenus en Europe (30,4 %), suivie de l'Amérique du Nord (28,3 %), de l'Asie (21,9 %), de l'Amérique du Sud (16,1 %) et de l'Afrique (3,4 %). À ce jour, on enregistre 75 732 772 guérisons dans le monde, soit 63,2 % des cas confirmés, contre 2 664 386 décès. Avec la découverte et le déploiement du vaccin, au total 363 691 238 doses de vaccin ont été administrées dans le monde au 16 mars 2021. En Afrique, la pandémie a touché 47 pays, pour un total de 2 931 728 cas confirmés et 74 979 décès au 17 mars 2021.

Contexte et justification

Si l'Afrique a été relativement épargnée par les conséquences sanitaires (directes) de la COVID-19, le continent devra probablement faire face aux coûts économiques et sociaux les plus graves de la pandémie. En 2020, le PIB de l'Afrique a chuté de 2,1 %, soit la pire performance économique depuis un demi-siècle. On estime que 24,6 à 30 millions d'emplois pourraient être perdus en raison de la pandémie, ce qui porterait à 463 millions le nombre total de personnes vivant dans l'extrême pauvreté. Si une reprise est prévue pour 2021, avec une croissance du PIB de 3,4 %, les perspectives sont toutefois entachées d'une grande incertitude liée à des risques externes et internes.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, début 2020, les gouvernements ont annoncé des plans de relance budgétaire dont le coût varie entre environ 0,02 % du PIB au Soudan du Sud et environ 10,4 % du PIB en Afrique du Sud. La Banque estime que les gouvernements africains ont besoin d'un financement brut supplémentaire d'environ 154 milliards de dollars en 2020/21 pour réagir à la crise. Pour rééquilibrer leurs économies et aider les citoyens, les entreprises et les institutions publiques à faire face à la crise, ces gouvernements ont recours à des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes inédites, ce qui entraîne une envolée des besoins de financement des gouvernements en Afrique. Ces mesures de relance budgétaire ont eu, pour la plupart, des conséquences immédiates et directes sur les soldes budgétaires, les besoins d'emprunt et les niveaux d'endettement.

Compte tenu de la faible croissance et du besoin accru de ressources financières pour atténuer les effets des nouveaux défis, les déficits budgétaires en Afrique devraient doubler et les niveaux d'endettement augmenter de 10 points de pourcentage du PIB supplémentaires d'ici à 2021. De nombreux pays africains pourraient se retrouver dans la même situation dans les mois à venir. Le choc de la COVID-19 induit également une détérioration des notations de crédit des pays africains. En effet, la relance de la croissance et l'élimination de l'obstacle que constitue la dette pour le développement, sont des priorités absolues pour l'Afrique. Si elles ne sont pas mises en oeuvre, elles peuvent conduire au surendettement et avoir un impact grave sur le développement inclusif.

L'Afrique doit donc transformer la crise de la COVID-19 en opportunités. Le continent doit intensifier son approche actuelle pour contenir la pandémie et commencer à se préparer à l’après COVID. En tant que principale institution de financement du développement en Afrique, la Banque a intensifié de manière appropriée ses efforts visant la mobilisation de ressources mondiales (financières et non financières) ainsi que le partage des connaissances et des expériences, afin de renforcer la résilience de l'Afrique après la Covid-19. La pandémie offre des possibilités d'industrialisation rapide, de numérisation des activités socio-économiques, d'augmentation des investissements dans les infrastructures de santé ainsi que dans les capacités médicales et pharmaceutiques, d'amélioration de la gestion et de l’architecture macroéconomique et des finances publiques, d'investissements à grande échelle dans le renforcement des connaissances et des capacités institutionnelles, d'incitations accrues aux partenariats public-privé pour un développement inclusif, etc.

Thème proposé

Le thème proposé pour les Assemblées annuelles de 2021 est : « Renforcer la résilience des économies en Afrique après la COVID-19 ». Ce thème a été choisi pour offrir un cadre permettant aux Gouverneurs de la Banque de partager leurs expériences en matière de lutte contre la pandémie de COVID-19 et les réponses/mesures qu'ils emploient pour reconstruire leurs économies. Les PMR auront l'occasion de discuter de la nature du soutien dont ils ont besoin de la part des IFI telles que la Banque africaine de développement, ainsi que du coût estimatif de la relance de leurs économies. Les événements axés sur le savoir qui seront organisés autour du thème favoriseront l’échange de points de vue sur les stratégies, ainsi que la promotion de l'apprentissage entre pairs et du dialogue sur les politiques axé sur les solutions locales pour construire l'Afrique que nous appelons de nos voeux après la COVID-19.

Plus d'information disponible ici https://am.afdb.org/fr