Les responsables politiques de l'Afrique et de l'UE réaffirment leur engagement en faveur de relations durables entre l'Afrique et l'Europe
Appel à un investissement accru dans l'éducation en Afrique
Bruxelles, Belgique 14 avril 2023 - L'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) et le Parlement de l'Union européenne (UE) se sont engagés à établir des partenariats avec les parties prenantes et à tirer parti de leurs vastes réseaux éducatifs pour améliorer les relations entre l'Afrique et l'Europe. C'est le résultat des délibérations de la Conférence de haut niveau sur les politiques et stratégies éducatives pour l'Afrique qui s'est tenue le jeudi 13 avril 2023 au Parlement de l'UE à Bruxelles, en Belgique. À l'issue de la session de trois heures, les parties prenantes ont convenu de forger des relations mutuellement bénéfiques et respectueuses afin d'étendre leur influence par le biais de l'éducation.
Les relations entre l'Afrique et l'UE se sont affaiblies au cours de la dernière décennie en raison de plusieurs facteurs, notamment les différences de perspectives sur les conflits mondiaux, la géopolitique et les solutions aux problèmes de développement de l'Afrique. L'éducation offre un terrain d'entente pour aborder certaines de ces questions. Pour l'Afrique, il s'agit d'étendre les nouvelles initiatives qui ont démontré leur impact, de réformer les politiques et de mettre en œuvre des programmes institutionnalisés qui pérennisent les acquis immédiats et les progrès réalisés dans le domaine de l'éducation, notamment au niveau de l'apprentissage fondamental. Pour l'UE, le rétablissement des relations historiques doit se fonder sur de nouvelles normes et sur des conditions d'engagement respectueuses des perspectives de chacun.
Dans son discours d'ouverture, Max Orville, membre du Parlement européen et coorganisateur de la conférence, a reconnu la nécessité du partenariat et s'est engagé à favoriser les échanges avec les parties prenantes africaines et européennes. Selon lui,
"des ministres et anciens ministres africains, des députés européens et des experts de la société civile se sont réunis au Parlement européen pour formuler des propositions sur l'éducation afin de renforcer le partenariat entre l'Afrique et l'Union européenne. Ce colloque est un succès qui en appelle d'autres, et les partenaires africains ont exprimé leur souhait d'organiser la prochaine édition en Afrique. Dans la poursuite de nos travaux, je ferai de mon mieux".
Le Secrétaire exécutif de l'ADEA, Albert Nsengiyumva, a noté les progrès louables de l'éducation notamment dans les apprentissages fondamentaux dans plusieurs pays dont la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Libéria, le Rwanda, et le Sénégal. Il a indiqué que le continent continuerait à s'appuyer sur des partenariats respectueux et mutuellement responsables pour étendre ces succès :
"Nous nous appuierons sur la responsabilité mutuelle et les partenariats tels que celui avec l'UE pour améliorer la disponibilité de données précises et accessibles afin de suivre les progrès réalisés dans le cadre des engagements en matière d'apprentissage fondamental, d'établir une pédagogie structurée, d'obtenir un soutien pour les enseignants afin de passer de l'évaluation de l'enseignement à l'évaluation de l'enseignement et de soutenir le bien-être social et émotionnel des enfants".
Les intervenants ont démontré la volonté collective de renforcer le partenariat entre l'Afrique et l'Europe. La ministre rwandaise de l'éducation, Dr Valentine Uwamariya, et son homologue ivoirienne, Prof. Mariatou Koné, ont fait part des réussites des systèmes éducatifs dans leurs pays respectifs et ont cherché à renforcer les partenariats afin d'obtenir des effets multiplicateurs en Afrique. De même, le secrétaire général français aux affaires européennes, Emmanuel Puisais-Jauvin, a rappelé l'engagement massif de la France en faveur de l'éducation en Afrique, tandis que la députée européenne, Dr Pierrette Herzberger-Fofana, a réitéré l'importance de rendre l'éducation obligatoire dans tous les pays où ce n'est pas encore le cas.
Des acteurs de la société civile et des organisations multilatérales, dont le réseau PAL, l'UNESCO, le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE) et l'UNICEF, ont apporté la preuve de ce qui fonctionne et des investissements supplémentaires nécessaires pour transposer ces succès à plus grande échelle. Ils ont également souligné l'importance de renforcer la coopération entre l'Afrique et l'UE, dans l'intérêt mutuel des deux continents.
La conférence a été organisée conjointement par le groupe RENEW EUROPE du Parlement européen et l'ADEA, et s'est tenue au Parlement européen à Bruxelles. Des conférences de suivi de haut niveau sont prévues pour septembre et décembre 2023 en Afrique. Elles devraient permettre de consolider les engagements et les actions et de rattraper les progrès accomplis.