Merci aux enseignants
La Journée internationale des enseignant est l'occasion de rappeler l'importance des défis qui se posent dans le monde et en Afrique...
Les enseignants constituent la base de tout système éducatif.
malgré cela, le nombre d’enseignants dans le monde est actuellement insuffisant. Et les chiffres sont impressionnants :
• 1,4 millions de nouveaux postes d’enseignants sont nécessaires pour atteindre les objectifs d'éducation pour tous (EPT) à l’horizon 2015 ;
• 2,6 millions d’enseignants doivent être remplacés à l’horizon 2015 ;
• Au total, il faut 4 millions de nouveaux enseignants d’ici 2015.
L’Afrique subsaharienne enregistre les plus forts besoins en enseignants supplémentaires dans le primaire et d’ici 2015. Elle a besoin de 0,9 millions d’enseignants supplémentaires, soit 63 % de la totalité des enseignants nécessaires dans le monde. Au niveau mondial, quatre sur cinq des pays qui doivent créer le plus de postes d’enseignants à l’horizon 2015 sont africains. Ce sont le Nigéria, le Mozambique, l’Ouganda et la Tanzanie.
En gardant cela à l’esprit, l’ADEA a intégré dans son programme les priorités suivantes :
- l’utilisation des TIC pour améliorer l’accès à l’éducation et sa qualité. Sa Task force dédiée aux TIC facilite le partage des expériences pays et l’élaboration de politiques pour intégrer les TIC dans l’éducation et la formation.
- l'amélioration de l’enseignement des mathématiques et des sciences. Son Pôle de qualité inter-pays (PQIP), qui a récemment pris la relève de l'ancien Groupe de travail de l'ADEA sur l'EMS piloté par la JICA, met l’accent sur la formation des enseignants en mathématiques et en sciences.
L'ADEA est également membre de la Task force internationale sur les enseignants pour l’EPT (PACTED) et collabore avec le Secrétariat du Commonwealth sur les problèmes des enseignants.
Elle travaille également avec Education International (EI) pour la mise en oeuvre des recommandations de la Déclaration de Bamako +5 sur les enseignants contractuels.
Le programme de l’ADEA pour les années à venir apportera éalement un soutien aux ministères de l’éducation pour effectuer les réformes qui contribueront à transmettre les connaissances, compétences et qualifications dont l’Afrique a besoin pour accélérer son développement durable. Ce programme ambitieux – entériné par les Chefs d’État de l’Union africaine en 2013 – exige de revoir les programmes et de se pencher notamment sur le type de qualifications, de compétences et de savoir-faire pour le 21ème siècle que les enseignants et formateurs africains devraient posséder.
Depuis sa création à la fin des années 1980, l’ADEA a fait de la profession enseignante un élément essentiel de sa stratégie. Elle a créé un groupe de travail en 1989 (le GTPE) qui a mené des activités de plaidoyer, de renforcement des capacités et de recherche pour s’attaquer aux problèmes de la gestion des enseignants depuis le recrutement, la formation et la gestion des enseignants jusqu’à leur évolution de carrière et leurs conditions de vie et de travail. Le GTPE a cherché à contribuer au développement de politiques et de stratégies judicieuses de formation et de développement des enseignants sur le continent. Dans les années 1990, son programme de soutien à la gestion des enseignants s’est avéré important pour structurer la réponse de nombreux pays africains aux cadres de développement internationaux, notamment l’éducation pour tous (EPT), et les objectifs de développement du millénaire (ODM).
Au début des années 2000, l’ADEA s’est également penchée sur le phénomène des enseignants contractuels, au départ une mesure de dépannage découlant de la nécessité d’atteindre l’éducation primaire universelle (EPU) dans le cadre de l’EPT, qui est ensuite devenue la norme dans de nombreux pays africains. Les deux « conférences de Bamako » organisées par l'ADEA en 2004 et en 2009 (Bamako +5) ont attiré l’attention sur les défis et les menaces que cette catégorie d’enseignants pose à la qualité des systèmes éducatifs et ont proposé une feuille de route et des cadres de politique pour répondre à ces nouveaux défis.
L'ADEA s’est également battue contre la stigmatisation des enseignants vivant avec le VIH/sida et a produit une vidéo qui a été distribuée à grande échelle auprès des décideurs, des praticiens et des parties prenantes de l'éducation (Kenya : la profession enseignante unie dans la lutte contre le VIH/sida – Canal ADEA sur YouTube).
Pour plus d'informations, contactez Hamidou Boukary, spécialiste en chef de l'éducation, ADEA, h.boukary@afdb.org