L'ADEA prend part au 6ème atelier sous regional de la JICA sur la gestion décentralisée de l’école

L’ADEA a participé à l’atelier sous régional de partage d’expériences sur la gestion décentralisée de l’école (GDE), du 10 au 13 mars 2015 à Niamey, organisé par l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA) en collaboration avec le Ministère de l’éducation national du Niger.

Cette rencontre s’inscrit dans une série d’ateliers organisés et appuyés par la JICA depuis 2006. Elle a été marquée par la participation d’experts de plusieurs pays dont le Burkina-Faso,  la Côte-d’Ivoire, Madagascar, Mali, Niger et le Sénégal. Les  institutions partenaires suivantes y étaient aussi représentées à savoir  l’ADEA,  la Banque Mondiale, l’UNESCO, ainsi que les universités Kenyatta de Nairobi et d’Hiroshima de Tokyo et les différents bureaux de la JICA.

Les travaux de l’atelier, ont abouti à un partage d’expériences riches et pertinentes sur la GDE, notamment sur une meilleure  participation des communautés locales à cette gestion. Il ressort des communications et discussions que, dans la plupart des pays présents, les dispositifs réglementaires et juridiques sur la GDE  existent mais ne sont pas toujours appliqués. Par contre les comités de gestion des écoles (COGES) sont fonctionnels dans la plus part des cas. Trois facteurs clés ont été relevés comme indispensables pour le bon fonctionnement des COGES, il s’agit : (i) d’un fonctionnement organisationnel efficace, (ii) d’une communication large et ciblée et (iii) de l’organisation périodique de fora éducatifs avec des engagements clairs et précis. 

A ces trois facteurs, on peut ajouter l’alphabétisation effective des communautés, le mode de désignation des membres des COGES qui doit être démocratique, la convention entre l’école et les collectivités locales, la reddition des comptes ainsi qu’une instance d’arbitrage pour le règlement des litiges.

Egalement lors de cet atelier, un accent particulier a été mis sur l’importance des subventions scolaires dans le processus de la GDE. A cet effet, il est important de retenir l’existence de plusieurs formes de subventions aux écoles et l’inexistence  de formule standard pour tous les pays. Cependant, deux facteurs probants sont à prendre en compte pour une meilleure optimisation des subventions octroyées, il s’agit (i) d’éviter au maximum possible les intermédiaires dans l’allocation des subventions aux écoles et (ii) renforcer les capacités  des directeurs et des enseignants de l’école,  des membres des COGES dans l’utilisation des subventions.  Par ailleurs, il est important de noter que les subventions seules ne suffisent pas pour améliorer la qualité des apprentissages. Plusieurs recommandations ont été formulées pour pérenniser ce genre de rencontre et l’élargir à d’autres pays de la région. Tous les participants ont salué cette belle initiative  de la JICA et ont plaidé pour sa pérennisation.

Pour plus d’information veuillez contacter M. Maiga Youssouf Ario (y.maiga@afdb.org), chargé de programme à l’ADEA