Autonomiser les femmes par le biais de l’éducation

« Les femmes représentent plus de la moitié de la population de l’Afrique… et elles donnent naissance à l’autre moitié ». L’Afrique exploite-t-elle réellement pleinement cette ressource essentielle pour son développement ? La réponse est : l’Afrique peut faire mieux.

Deux tiers des adultes analphabètes en Afrique sont des femmes. Moins de la moitié des pays en Afrique ont autant de filles que de garçons scolarisés. La participation des femmes à l’enseignement supérieur reste encore inférieure à celle des hommes, notamment en sciences et en technologie.

L’éducation étant le fondement du développement, quand  l’Afrique va-t-elle exploiter sa ressource la plus importante en investissant plus dans l’éducation des femmes et des filles ? 

À l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’ADEA attire l’attention de ses partenaires et de ses sympathisants sur deux points. Tous deux concernent des questions qui empêchent le plein engagement des filles et des femmes et leur succès dans l’éducation, et fait des recommandations sur la manière de s’y attaquer.

Le premier document est une note de politique tout juste rédigée par le Forum des éducatrices africaines sur « S’attaquer à l’inégalité entre les genres dans les établissements de l’enseignement supérieur en  Afrique ».  Le document indique la nécessité d’adapter les cadres institutionnels de l’enseignement supérieur (ES), afin de créer des environnements propices à la participation effective des femmes et des filles dans l’enseignement supérieur et ce document est produit à la demande de l’ADEA pour le sommet de l’enseignement supérieur africain qui se déroulera à Dakar la semaine prochaine.

Le deuxième document est une étude sur la violence basée sur le genre dans les écoles, une question très préoccupante qui empêche les filles de fréquenter l’école. Le document produit en 2012 pour la Triennale de l’ADEA développe et fait des recommandations sur une question qui reste toujours d’actualité

J’en appelle à l’ensemble de nos partenaires, acteurs et parties prenantes de l’éducation à multiplier leurs efforts en faveur de l’éducation des femmes et des filles.

L’éducation est la première étape dans l’autonomisation des femmes et des filles pour une pleine participation dans la vie sociale, économique et politique de leur communauté et dans le développement durable de l’Afrique. Œuvrons à sa réalisation !

Oley Dibba Wadda, Secrétaire exécutive, ADEA

A l’occasion de la Journée internationale de la femme sur « Autonomisation des femmes, autonomisation des économies – œuvrons à sa réalisation » 8 mars 2015