L’Afrique doit repenser son système éducatif pour libérer le potentiel humain du continent

Le 4 avril, le secrétaire exécutif de l’ADEA, Albert Nsengiyumva, s’est joint à un éminent panel d’intervenants pour plaider en faveur de réformes durables du système éducatif africain afin de combler le déficit de compétences sur le continent. Lors de la conférence sur l’éducation en Afrique organisée par la Harvard Graduate School of Education et intitulée « Combler le déficit de compétences : aligner l’éducation sur les besoins de la main-d’œuvre en Afrique ».
Dans son intervention, Albert a mis en évidence les problèmes systémiques qui entravent le développement des compétences en Afrique, notamment des programmes scolaires obsolètes, des programmes d’enseignement sous-financés et une formation insuffisante des enseignants. Il a appelé à une réforme des programmes scolaires, à une meilleure formation des enseignants et à un développement de l’éducation de la petite enfance comme étapes clés vers la mise en place de systèmes éducatifs inclusifs et adaptés aux besoins futurs. Il a présenté le rôle de l’ADEA dans la promotion d’une EFP axée sur la demande en alignant la formation professionnelle sur les besoins du marché du travail, ainsi que nos efforts pour encourager la prise de décisions fondées sur des données grâce au Défi pour les compétences et le développement de l’éducation (ESDC), qui aide 30 pays africains à améliorer leurs systèmes de données sur l’éducation et les compétences.
Albert a conclu son intervention en soulignant la valeur de l’apprentissage tout au long de la vie, de l’innovation numérique et de la participation des jeunes aux processus de réforme, appelant les jeunes Africains à se faire les porte-voix du changement dans l’élaboration des politiques et des programmes scolaires.
Le dialogue a mis en évidence la valeur du multilinguisme, de l’éducation inclusive et du pouvoir de la prise de décision fondée sur des données. L’ADEA a réaffirmé son engagement à soutenir les gouvernements africains dans la mise en œuvre de réformes fondées sur des données probantes qui autonomisent les apprenants, les éducateurs et les communautés.
Le message de l’événement de Harvard était clair : l’Afrique doit repenser ses systèmes éducatifs, par les Africains et pour l’Afrique, afin de libérer tout le potentiel humain du continent.