L’Afrique est appelée à intégrer les TIC dans l’éducation et à assumer sa place dans le monde des TIC
Le premier forum interministériel organisé du 9 au 11 décembre à Tunis s’est achevé par un appel lancé aux pays africains de préparer et d’adopter des cadres nationaux de politique pour intégrer les TIC dans leurs systèmes d’éducation et de formation. La conférence a également appelé les professionnels de l’éducation à investir davantage de temps, d’argent et d’efforts dans les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Plus de 250 participants d’Afrique et d’autres régions du monde ont assisté à la conférence et plus de 20 ministres africains étaient présents.. Des scientifiques de renommée mondiale et d’autres experts des domaines de l’éducation, la science et la technologie ont également pris part à la conférence.
L’une des recommandations principales du forum est que tous les pays africains doivent avoir une politique nationale sur l’introduction des TIC à tous les niveaux de l’enseignement, notamment primaire, secondaire et supérieur. L’utilisation des TIC peut aider à trouver des solutions aux redoutables défis auxquels sont confrontés les systèmes africains d’éducation et de formation. Les défis sont nombreux. Plus de 30 millions d’enfants africains en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisés et l’Afrique a besoin d’un million d’enseignants supplémentaire. Les femmes et les filles n’ont pas toujours accès à l’éducation ; les autres populations exclues incluent les personnes vivant dans les zones reculées du continent, les enfants qui travaillent dans l’agriculture, les orphelins, les personnes handicapées et celles qui sont affectées par le VIH/Sida. Les politiques TIC doivent notamment cibler ces populations marginalisées afin qu’elles en bénéficient.
Faute d’intégration des TIC dans l’éducation et la formation, et en dépit de son niveau actuel élevé de croissance économique, l’Afrique risque de prendre du retard sur le reste du monde en raison de la mondialisation croissante de la science, de la technologie et des médias.
La conférence a également appelé le secteur privé et les agences de développement à s’impliquer dans ce processus, en particulier par le biais de partenariats publics-privés. La responsabilité de l’intégration des TIC dans l’éducation et la formation ne devrait pas incomber uniquement aux Etats.
Le président de l’ADEA a signé deux protocoles d’accord, avec Microsoft et Intel, destinés à encadrer un mécanisme de collaboration pour promouvoir l’utilisation des TIC dans l’éducation et la formation.
Le forum a été éco-organisé par l’ADEA, la Banque africaine de développement (BAD), l’UNESCO, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et Intel, sous les auspices de la Tunisie, par le biais de son ministère de l’Éducation.
Plus d’informations sur le site dédié au forum : http://africaictedu.adeanet.org/2013