L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) se joint à l’Union africaine (UA), aux États membres et à la communauté internationale pour commémorer la Journée de l’enfant africain (JEA) 2025. Instaurée par l’UA en 1991, cette journée rend hommage à la mémoire des 176 personnes qui ont perdu la vie lors du soulèvement de Soweto en 1976, au cours duquel des étudiants ont protesté contre un système éducatif injuste. Il s’agit d’une journée d’une grande importance historique qui rappelle avec force la lutte permanente pour le droit de chaque enfant africain à une éducation et à une formation de qualité.

Le thème de cette année, « Suivre l’impact, inspirer l’action », trouve un écho profond dans la mission de l’ADEA. Il s’inscrit dans notre engagement stratégique à garantir un avenir meilleur aux enfants africains en soutenant des options politiques qui comblent les lacunes en matière d’apprentissage fondamental, renforcent la pertinence et la mobilité des compétences, favorisent l’équité et l’inclusion, et renforcent la prise de décision fondée sur des données dans tous les systèmes éducatifs africains.

Aujourd’hui, l’ADEA rend hommage à la résilience, au courage et au potentiel des enfants africains. Pourtant, sur tout le continent, des millions d’entre eux sont encore confrontés à des obstacles à l’apprentissage, qui vont de la médiocrité des infrastructures et du manque d’enseignants qualifiés aux inégalités sociales persistantes, à la pauvreté, au changement climatique et aux conflits. Ces défis continuent d’entraver la capacité des enfants à acquérir des connaissances vitales, à s’épanouir sur le plan scolaire et à réaliser leur plein potentiel. Sans les compétences adéquates, l’avenir restera incertain pour de nombreux enfants africains.

L’Afrique abrite plus de 40 % des jeunes du monde, et plus de 70 % de la population de l’Afrique subsaharienne a moins de 30 ans. Il est urgent d’investir dans une éducation de qualité et pertinente, tant par responsabilité morale que par nécessité économique. Le chômage des jeunes reste alarmant, quatre chômeurs sur dix étant des jeunes. L’ADEA s’engage à aider les pays à combler ce fossé.

Grâce à nos différentes initiatives, nous aidons les États membres à lutter énergiquement contre ces tendances.

• Notre promotion d’un mécanisme commun d’évaluation de l’apprentissage aide les pays à suivre les résultats de l’apprentissage fondamental et à lutter contre la pauvreté éducative à l’aide de données exploitables. Cela s’inscrit dans le cadre de l’engagement ministériel visant à éliminer la pauvreté éducative d’ici 2035.
• Notre travail, mené dans le cadre du « African Centre for School Leadership » et de l’initiative Leaders in Teaching, vise à renforcer les capacités des enseignants à travers l’Afrique, en particulier dans l’enseignement primaire et post-primaire, afin de leur donner les moyens de former les leaders de demain.
• Notre projet « Tackling Education and Skills Data Challenge » (Relever le défi des données sur l’éducation et les compétences) dote les pays des outils et des infrastructures nécessaires pour prendre des décisions fondées sur des données probantes en matière d’éducation et de formation. Ce projet, qui cible initialement 30 pays, renforce les systèmes de données et renforce les capacités d’analyse stratégique et d’utilisation.
• Le Forum des décideurs politiques africains favorise l’apprentissage entre pairs, garantissant aux décideurs politiques de tout le continent l’accès à des informations et à des innovations leur permettant de mener des réformes efficaces et évolutives.
• Grâce à des webinaires et des sessions de formation technique, nous mobilisons les connaissances et élargissons l’éventail des options politiques innovantes pour l’apprentissage fondamental et le développement des compétences.

Alors que nous préparons la Triennale 2025 de l’ADEA sur l’éducation et la formation, nous souhaitons rassembler les pays afin de présenter des pratiques innovantes et prometteuses, d’évaluer les initiatives efficaces et d’élaborer conjointement une feuille de route pour une transformation systémique des systèmes éducatifs africains.

En cette Journée de l’enfant africain, l’ADEA appelle les gouvernements, les éducateurs, les parents, les partenaires de développement et les jeunes eux-mêmes à réaffirmer leur engagement en faveur de l’éducation. Que cette journée soit un rappel solennel de notre responsabilité commune : veiller à ce que chaque enfant africain soit non seulement équipé pour apprendre, mais aussi pour s’épanouir, diriger et façonner l’avenir du continent.

Nous rendons hommage aux enfants africains, courageux, brillants et audacieux. Ensemble, nous nous engageons à continuer d’œuvrer pour un continent où aucun enfant n’est laissé pour compte et où chaque enfant a les moyens d’apprendre.