L’ADEA plaide pour que les pays présentent et partagent les enseignements tirés des réformes réussies

Le secrétaire exécutif de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), Albert Nsengiyumva, a plaidé pour que les pays apprennent les uns des autres tout en veillant à ce que leurs systèmes éducatifs soient en phase avec le marché du travail. Il estime qu’il s’agit là d’une approche essentielle pour relever les défis de l’apprentissage en Afrique et présenter les résultats des efforts de réforme déployés par les pays et les parties prenantes. Telle était la thèse centrale de son discours lors de la première édition de la série de webinaires « Thought Leadership » organisée par la Fondation Sterling One pour commémorer la Journée internationale de l’éducation 2024, qui s’est tenue le vendredi 26 janvier. 

Dans son allocution, M. Albert a reconnu les défis d’apprentissage auxquels l’Afrique est confrontée à de multiples niveaux, mais il a également souligné qu’il était temps de changer le discours pour se concentrer sur ce qui fonctionne et partager les histoires des pays dont les efforts donnent des résultats. Il a souligné la nécessité croissante pour les pays d’apprendre les uns des autres, de cesser de travailler en vase clos et d’assurer l’adéquation entre leurs systèmes éducatifs et les besoins de leur marché du travail. 

« Je pense que c’est le genre d’exercice auquel nous devons nous livrer : apprendre les uns des autres. Je pense que nous avons dépassé l’époque où les pays d’Afrique étaient isolés en raison de leur passé colonial. Il est temps de construire un continent unifié où ce qui se passe de positif au Nigeria, par exemple, peut être reproduit ailleurs à condition d’être adapté.

Deuxièmement, nous comprenons tous la nécessité d’aligner l’éducation et la formation sur les besoins des marchés du travail. C’est l’un des défis auxquels sont confrontés bon nombre de nos systèmes. Le secteur privé se plaint de la qualité des diplômés de l’enseignement supérieur ou de l’enseignement technique et professionnel. Les prestataires de formation se plaignent que si le secteur privé n’est pas en mesure de s’engager et de soutenir l’éducation, celle-ci ne peut pas faire grand-chose pour répondre aux besoins du marché du travail. »

L’événement « Thought Leadership » était placé sous le thème «​ Apprendre pour une paix durable ». Il a également été l’occasion pour la Fondation Sterling One de soutenir le plaidoyer en faveur de l’Année de l’éducation de l’Union africaine en 2024. Il a permis de lancer des conversations stratégiques avec les parties prenantes, y compris les régulateurs et les décideurs politiques, les experts en développement et en durabilité, les créateurs d’impact du secteur privé et les influenceurs. Il a permis de partager des idées et de donner le ton sur des solutions pratiques pour créer des environnements d’apprentissage fonctionnels et sûrs pour les enfants et les jeunes en Afrique.