Des Histoires sur des changements les plus significatifs : Établir une cartographie des programmes innovants pour promouvoir l’Enseignement Secondaire des filles en Afrique
Nairobi, le 19 novembre 2015 - L’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA) et le Forum des Éducatrices Africaines (FAWE) lance de jeudi 19 novembre au dimanche 31 janvier 2015, un programme conjoint d’un concours pour identifier des programmes innovants en faveur de l’enseignement secondaire des filles. Cette initiative est en phase avec un des objectifs fondamentaux de l’ADEA qui consiste à faciliter la transformation de l’éducation et de la formation pour le développement accéléré et durable de l’Afrique, ainsi qu’avec la mission du FAWE qui est de promouvoir l’égalité entre les genres et l’équité dans l’éducation en Afrique.
L’Enseignement Secondaire est une étape critique de l’apprentissage, et les filles ont davantage de probabilités d’abandonner leurs études à à ce stade que les garçons. D’après le Baromètre 2014 de la CDAA sur le protocole sur le genre, les responsabilités familiales, les économies et les stéréotypes sociaux sous-estiment la valeur de l’éducation des filles contribuant ainsi au niveau élevé d’abandons. Des filles instruites et informées ont moins de probabilités de contracter le sida et de subir des mariages forcés. Grâce à l’Enseignement Secondaire, une fille peut choisir de retarder le moment d’avoir des enfants ou décider d’avoir moins d’enfants et avoir ainsi une meilleure qualité de vie.
Les expériences des filles dans un même pays sont différentes, et le sont davantage encore sur l’ensemble du continent. Un tel scénario exige un large éventail de solutions variées aux divers problèmes auxquels sont confrontées les fillettes africaines. C’est la raison pour laquelle l’ADEA et le FAWE ont choisi six pays africains (Mali, Sénégal, Sierra Leone, Ouganda, Zambie et Zimbabwe) comme plateformes dans cette recherche de projets innovants réussies qui encouragent le maintien, l’accès et la performance des filles dans l’Enseignement Secondaire. Ces innovations sont définies comme des cas concrets de réussite dans les programmes d’enseignement formels et non formels. Identifier ces potentielles innovations permet de créer une plate-forme pour examiner d’éventuelles histoires de réussite et favoriser ainsi leur mise à l’échelle. A travers la méthodologie d’histoires de changements les plus significatifs (CPS) qui permet entre autre de mesurer l’impact des programmes complexes. Pour ce faire, les antennes nationales du FAWE dans les six pays doivent recueillir des initiatives novatrices auprés de leurs bénéficiaires et d’autres organisations qui sont initiées des interventions pour encourager le maintien, l’accès et la performance des filles dans l’enseignement secondaire.
Objectifs
- Identifier des programmes innovants qui favorisent l’Enseignement Secondaire des filles en Afrique en utilisant la technique d’histoires de changements significatifs ;
- Élaborer un recueil des meilleures pratiques sur l’égalité entre les genres dans les programmes d’enseignement et de formation.
Méthodologie
L’opération consiste à recueillir des ’initiatives qui ont favorisé l’Enseignement Secondaire des filles ; ce processus sera suivi par une sélection systématique d’histoires les plus significatives par un panel de juges compétents.
Les antennes nationales du FAWE recueilleront les histoires et entreprendront une sélection dans les pays, sous la houlette d’un panel de juges indépendants. Par la suite elles présenteront les histoires choisies à un niveau supérieur de sélection composé d’une équipe de l’ADEA et d’une équipe régionale du FAWE. La décision finale appartient à cette équipe mixte qui choisira les trois meilleures histoires de changements les plus significatifs. Une fois cette étape finalisée, un recueil des meilleures pratiques sur la promotion de l’Enseignement Secondaire des filles sera produit et publié, basé sur les histoires de changements les plus significatifs..
Résultats attendus
L’existence d’un référentiel de connaissances dans les pays ciblés permettra d’offrir une base des meilleures pratiques en la matière évitant ainsi la reproduction des programmes existants.
Contacts :
- Stefano De Cupis, Responsable principal de la communication, ADEA,
E: s.decupis@afdb.org - Ramata Almamy Mbaye, Responsable dea Relations Extérieures et du Partenariat Stratégique, ADEA,
E: r.mbaye@afdb.org - Chemwi Mutiwanyuka, Responsable de la recherche, GTGEAP,
E: c.mutiwanyuka@adeanet.org - Martha Muhwezi, Responsable principale de la coordination des programmes, FAWE,
E: MMuhwezi@fawe.org
Histoire de l’ADEA :
L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) est un forum de dialogue politique, composé de 54 Ministres de l’Éducation en Afrique. Créée en 1988 à l’instigation de la Banque mondiale, elle a évolué pour devenir aujourd’hui une institution panafricaine basée au sein de la Banque africaine de développement (BAD). Depuis sa création, elle agit sur des processus qui ont eu un impact profond sur les décisions politiques en Afrique à travers un dialogue politique sur des éléments factuels du renforcement des capacités, le plaidoyer et le réseautage. Les travaux de l’ADEA se sont développés pour se concentrer davantage sur le développement des capacités et des compétences dans tous les sous-secteurs de l’éducation. Sa vision est celle d’une éducation et d’une formation africaines de haute qualité tournées vers la promotion des compétences et des connaissances essentielles pour le développement durable et accéléré de l’Afrique.
Histoire du FAWE :
Le FAWE est une organisation non gouvernementale panafricaine qui œuvre pour l’autonomisation des femmes et des filles à travers une éducation sensible au genre dans 33 pays d’Afrique. Le FAWE a été créé en 1992 à l’initiative de cinq femmes africaines ministres de l’éducation, avec la ferme conviction que les femmes à des postes de décisionnaires ont la possibilité de changer le cours des événements de manière significative.