L'ADEA en ORANGE pour mettre fin à la violence contre les filles et les femmes

L'ADEA soutient la campagne Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes. Elle rappelle qu’en Afrique, nombreuses sont les filles qui ne peuvent aller à l’école ou qui doivent abandonner leurs études à cause de facteurs socioculturels, économiques ou politiques, mais également à cause de violences qui sont faites à leur égard dans le milieu scolaire.

Le simple fait de garantir l’accès à l’école n’est pas suffisant pour s’assurer que les filles la fréquenteront effectivement. L’environnement scolaire dans lequel elles évoluent, et plus particulièrement la présence ou l’absence de violence, peut-être un facteur décisif qui déterminera leur inscription, leur maintien ou leur retrait du système éducatif, comme l'indique une étude réalisée à ce sujet, "Les violences de genre en milieu scolaire comme facteur de déscolarisation en Afrique subsaharienne". 

L’ADEA profite de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui a eu lieu le 25 Novembre, pour rappeler également que les femmes représentent  la moitié du capital humain en Afrique, qu’elles sont majoritairement analphabètes et le plus souvent confinées dans des activités pénibles, répétitives et sous-valorisées. Ceci entrave l’éclosion de leurs potentialités d’actrices économiques et limite leur contribution au développement.

En outre, le rapport de l’UNESCO de suivi de l’Education pour Tous montre qu’en dépit de l’amélioration des taux de scolarisation, l’écart entre les sexes, en matière d’accès, de maintien et de réussite scolaire, persiste dans la région. En effet, en 2011 :

  • 12 pays d’Afrique subsaharienne sur les 43 disposant de données ont atteint la parité dans l’enseignement primaire ;
  • seulement 1 pays sur les 31 qui disposent de données a atteint la parité pour l’enseignement secondaire.

L’éducation des jeunes filles est importante pour leur développement personnel, pour leur  future participation dans la société et pour leur contribution à l’accélération du développement durable du continent. L’ADEA continue d’inscrire dans ses priorités la promotion des approches éducatives sensibles aux questions de genre. Elle garde également un lien étroit avec le Forum des éducatrices africaines (FAWE), membre associé du Comité directeur de l’ADEA.