Coalition pour l’apprentissage fondamental - Les ministres expriment leur souhait d’utiliser le kit de démarrage comme guide de ressources pour conduire les réformes nationales en matière d’apprentissage fondamental

Les ministres africains en charge de l’éducation ont exprimé leur désir de s’appuyer sur le kit de démarrage de l’apprentissage fondamental (AF) proposé pour mettre en œuvre les engagements en matière d’AF. Lors de la 4e réunion de la Coalition ministérielle sur l’apprentissage fondamental, organisée par l’ADEA et Human Capital Africa (HCA), les ministres de l’Angola, de la Côte d’Ivoire et de la Gambie, ainsi que les représentants ministériels de l’ile Maurice, du Sénégal, du Rwanda et du Zimbabwe, ont souligné la valeur du pack de démarrage pour aider à fournir une base de données supplémentaires afin de soutenir les efforts visant à relever les défis de l’apprentissage fondamental sur leur continent. 

Lors du forum de dialogue politique de haut niveau de l’ADEA sur l’AF en 2023 à Lusaka, en Zambie, 10 ministres et 11 représentants ministériels de 21 pays africains ont décidé d’intensifier leurs efforts pour résoudre la crise de l’apprentissage fondamental en Afrique. La première des cinq résolutions publiées dans le communiqué porte sur la nécessité d’élaborer et d’adopter un kit de démarrage en tant que guide de ressources essentielles en matière de l’AF, qui garantira l’uniformité, la continuité des initiatives et la durabilité.

L’ADEA est en train d’opérationnaliser le communiqué - en travaillant avec les pays à travers la Coalition ministérielle pour l’apprentissage fondamental et en collaborant avec le HCA et d’autres partenaires clés - et a mis en place des actions pour développer le kit de démarrage. Une feuille de route pour le développement et l’adoption du kit de démarrage a été présentée lors de la réunion virtuelle de la Coalition afin d’obtenir l’avis des membres sur leurs attentes. L’ADEA dirige la finalisation du pack de démarrage afin qu’il soit prêt à être partagé avec les pays et à être diffusé plus largement d’ici la fin du mois de mai.

La réunion de la Coalition a également été l’occasion de faire le point avec les pays sur leurs plans pour l’Année de l’éducation de l’union africaine (UA) 2024, d’établir l’ordre du jour du plaidoyer et des engagements conjoints de cette année et de maintenir les engagements en matière de l’AF à l’ordre du jour. 

Les ministres ont salué l’initiative et reconnu le désir de continuer à tirer parti de la coopération avec l’ADEA, le HCA et les partenaires pour atteindre leurs objectifs en matière d’éducation pour l’Afrique. Par exemple, Mme Mariatou Kone, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation de Côte d’Ivoire, a souligné les efforts de son pays en matière de FL en s’appuyant sur son Programme national d’amélioration des premières apprentissage (NAPAS). Selon elle,

« Nos interventions sur les questions d’apprentissage fondamental s’inscrivent désormais dans le cadre du Programme national d’amélioration des premiers apprentissages, en abrégé, NAPAS, notamment sur la pédagogie structurée et les cours de remédiation. Le NAPAS constitue pour nous, une véritable feuille de route et un cadre d’intervention cohérent où nous capitalisons sur la base de données probantes toutes les différentes initiatives. L’intégration des approches pédagogiques et le passage à échelle sont les défis que nous avons identifiés et pour lesquels les bonnes pratiques partagées lors de nos différentes consultations et de nos échanges alimentent notre réflexion ».

Elle a promis de mettre en place un système robuste de mesure, de suivi et d’évaluation qui permettra au pays d’ajuster ses progrès. L’Honorable Prof. Koné a salué l’initiative des rencontres AF et l’esprit de solidarité dont ont fait preuve les membres de la coalition ministérielle.

M. Francisco Pacheco, secrétaire d’État à l’enseignement pré-primaire et primaire en Angola, a déclaré que le pays est prêt à intensifier son programme de rattrapage compte tenu de certaines des expériences acquises lors du Forum de Lusaka. Il a cependant imploré le soutien de l’ADEA et de ses partenaires pour permettre au ministère de poursuivre son effort d’intégration de la technologie dans l’enseignement, de motivation des enseignants, d’amélioration de la scolarisation et de lutte contre la pauvreté éducative. 

De même, Mme Anna Nancy, qui remplaçait la ministre de l’Éducation de Gambie, Mme Claudiana Cole, qui s’est jointe à l’appel vers la fin, a exprimé sa volonté d’adopter et d’utiliser le pack de démarrage. Selon elle,

« La Gambie s’est vraiment engagée à faire avancer l’agenda de l’apprentissage fondamental. Nous avons mis en place des stratégies à cette fin. Nous voulons aussi apprendre des autres pays. Nous sommes également impatients d’obtenir et d’utiliser le pack de démarrage, qui, je pense, nous aidera vraiment à obtenir les résultats souhaités ». 

L’île Maurice, le Rwanda et le Sénégal ont également fait part de leurs efforts pour améliorer le FL et tirer parti du pack de démarrage.

La coalition ministérielle pour l’apprentissage fondamental en Afrique a été créé à la suite de la Triennale 2022 de l’ADEA, au cours de laquelle les pays participants se sont engagés à lutter contre la pauvreté éducative et à se remettre des revers subis dans le domaine de l’éducation à la suite de la crise du COVID-19. La Coalition a pour objectif d’assurer le suivi des engagements, de promouvoir l’apprentissage par les pairs et de faire avancer les conversations sur la lutte contre la pauvreté éducative. La première réunion de la Coalition a eu lieu en février 2023, suivie d’une autre en septembre et novembre de la même année lors du forum de dialogue politique de haut niveau de Lusaka. 

L’ADEA reste déterminée à soutenir les pays pour améliorer les résultats de l’éducation au niveau fondamental par le biais de ses initiatives, en particulier dans le cadre de l’Année de l’éducation pour l’Afrique 2024. Une table ronde organisée à Addis-Abeba les 12 et 13 février et soutenue par l’ADEA, l’UNICEF et la Fondation Dangote devrait permettre de mettre en place des actions de plaidoyer en faveur de l’éducation pour l’Afrique au cours de l’année de l’éducation. Plus de 84 participants ont pris part à la réunion, dont des ministres, des représentants ministériels et des partenaires du développement.