Luanda, Angola – Février 2025

Le secrétaire exécutif de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), Albert Nsengiyumva, a adressé un message fort aux parties prenantes lors du Forum national des acteurs de l’éducation en Angola, à Luanda, le jeudi 20 février. Il a exhorté les nations africaines à s’approprier pleinement leurs programmes éducatifs face à l’évolution des dynamiques de l’aide internationale. Dans son intervention, Albert a mis en avant les domaines clés nécessitant des réformes et a tracé une feuille de route pour améliorer les résultats d’apprentissage à travers le continent.

Il a également souligné l’engagement de l’Afrique à éradiquer la pauvreté des apprentissages, en s’alignant sur la déclaration ministérielle pour l’action adoptée lors de l’Africa Foundational Learning Exchange (FLEX 2024) à Kigali, au Rwanda. Le secrétaire exécutif a appelé les gouvernements, les décideurs et les acteurs de l’éducation à intégrer les principales stratégies éducatives continentales et régionales dans leurs cadres nationaux.

« Nous devons encourager les partenariats, car nos activités sont interconnectées au niveau mondial. Cependant, au-delà de la collaboration, nous devons améliorer la gestion des ressources et renforcer notre responsabilisation. Les récents événements ont démontré que l’aide internationale diminue, ce qui rend impératif une gestion efficace de nos ressources pour assurer des résultats d’apprentissage de qualité »

a déclaré Albert.

L’objectif du forum était de permettre aux décideurs et aux parties prenantes d’évaluer le système éducatif angolais face aux exigences évolutives en matière de compétences et à la nécessité d’éliminer la pauvreté des apprentissages. Les discussions ont porté sur les défis liés à la mise en œuvre de la stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2026-2035 (CESA 26-35) récemment adoptée, ainsi que sur la contribution à la réalisation de l’objectif de développement durable 4 (ODD 4) pour l’éducation et l’avancement du pacte social pour l’éducation de l’Angola. Les participants ont partagé des perspectives sur les stratégies pédagogiques efficaces et identifié des pistes de réforme des politiques éducatives.

Voici des principales conclusions de la session du secrétaire exécutif :

• Renforcement des capacités en matière de données et de preuves pour une prise de décision éclairée en matière de politiques éducatives.
• Intégration des technologies éducatives (EdTech), de l’intelligence artificielle (IA) et des modèles d’apprentissage numériques pour combler les lacunes éducatives.
• Amélioration de la formation des enseignants, du développement de carrière et du financement pour renforcer l’attractivité et l’efficacité de la profession.
• Adoption d’approches holistiques pour éliminer les barrières empêchant les communautés marginalisées d’accéder à une éducation de qualité.
• Mise en place de parcours d’apprentissage alternatifs pour soutenir les enfants non scolarisés et garantir qu’aucun élève ne soit laissé pour compte.

Alors que l’Angola et d’autres nations africaines poursuivent leurs objectifs éducatifs dans le cadre de la CESA 26-35, cet événement a permis de réaffirmer l’engagement de l’ADEA à soutenir ses pays membres pour transformer l’enseignement en un apprentissage significatif, grâce à des approches politiques innovantes et adaptées à la demande, à la recherche, aux partenariats stratégiques et au partage des connaissances.

Le forum, qui s’est tenu à l’hôtel Intercontinental de Luanda, a rassemblé des acteurs clés du secteur éducatif, tant au niveau national qu’international. Il a servi de plateforme pour élaborer des stratégies concrètes visant à transformer le paysage éducatif en Afrique. Cet événement s’inscrivait également dans le cadre des célébrations du 50ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Angola.

La participation de l’ADEA à ce forum s’inscrit dans ses efforts de mobilisation continentale autour de la décennie d’engagement pour mettre fin à la pauvreté des apprentissages. À travers ces engagements, l’ADEA encourage activement les pays à prendre part aux initiatives éducatives en cours et à venir, en vue de promouvoir une transformation éducative durable à travers l’Afrique.

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