L’ADEA félicite le Ghana et les Seychelles pour avoir mis en place un solide Système d’information pour la gestion de l’enseignement supérieur (SIGES)
Accra, Ghana, le 6 juillet 2017 – L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) a félicité le Ghana et les Seychelles de disposer de systèmes d’information de gestion bien développés dans leurs établissements d’enseignement supérieur. Cette reconnaissance a été exprimée lors d’un atelier technique sur l’analyse comparative des Systèmes d’information pour la gestion de l’enseignement supérieur (SIGES) organisé par le Groupe de travail de l’ADEA sur la gestion de l’éducation et l’appui aux politiques (GTGEAP) et celui sur l’enseignement supérieur (GTES), en collaboration avec l’Association des universités africaines (AUA). L’atelier technique s’est tenu à Accra (Ghana) les 29 et 30 juin 2017.
L’atelier a réuni 25 participants, au nombre desquels figurait le professeur Mohammed Salifu, Secrétaire exécutif du Conseil national de l’enseignement supérieur du Ghana (NCTE), qui a présidé la séance d’ouverture. Au nombre des autres délégués clés, figuraient Dr. Yohannes Woldetensae, expert principal en éducation, de la Commission de l’Union africaine (CUA) ; Mme Rachel Ogbe, chargée principale de programmes pour l’éducation, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; M. David Blaise Ossene, spécialiste des questions d’éducation et de culture, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ; Mme Nodumo Dhlamini, directrice des services de technologies de l’information et de la communication et de la gestion des connaissances, de l’Association des universités africaines (AUA) ; plusieurs experts de haut niveau en SIGES du Burkina Faso, du Ghana, de l’Ile Maurice et du Sénégal ; des experts de haut niveau en Systèmes d’information pour la gestion de l’éducation (SIGE) de l’Université de Moundou au Tchad et de cinq universités du Ghana (Université des Sciences et Technologies Kwame Nkrumah, Université de Cape Coast, Université du Ghana, Université des mines et technologies et Université d’études professionnelles d’Accra). Le personnel du GTGEAP et du GTES de l’ADEA ainsi que divers représentants des médias y ont également assisté.
La réunion visait à mettre en place un solide SIGES pour fournir des informations de qualité qui sous-tendent la prise de décision éclairée en matière de leadership, de gouvernance et de gestion des établissements d’enseignement supérieur et pour faciliter une planification, un suivi et évaluation, un financement et une assurance-qualité rationnels du secteur. Pour ce faire, l’on procèdera par identification des meilleures pratiques et des besoins en matière de renforcement des capacités et d’élaboration de stratégies assorties de domaines spécifiques que couvriraient les universités.
La séance d’ouverture a été marquée par des discours liminaires prononcés par les représentants de l’AUA, de la CUA, de la CEDEAO, du GTGEAP de l’ADEA et du NCTE. Tous les orateurs ont déploré les nombreux défis rencontrés dans la collecte, la compilation et l’analyse des données statistiques dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur, en particulier au niveau institutionnel en Afrique. Ils ont également mentionné l’absence d’indicateurs clairs et complets pour sous-tendre le cadre de suivi et évaluation du secteur de l’enseignement supérieur. Ces indicateurs sont essentiels au suivi de la mise en œuvre de la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025 (CESA 16-25), l’Agenda 2063 pour l’Afrique et l’Agenda mondial 2030 pour les objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD 4 portant sur « L’éducation de qualité ».
S’exprimant au nom de Mme Oley Dibba-Wadda, Secrétaire exécutive de l’ADEA, M. Makha Ndao, coordonnateur du GTGEAP, a souligné la difficulté d’obtenir des statistiques exhaustives et fiables sur le sous-secteur de l’enseignement supérieur. « L’enseignement supérieur est l’un des sous-secteurs de l’éducation en Afrique où il est très difficile d’obtenir des statistiques complètes et fiables. Seuls deux pays sur 23 (à savoir le Ghana et les Seychelles) en Afrique subsaharienne ont répondu au questionnaire sur l’enseignement supérieur et tertiaire de l’Institut de statistique de l’UNESCO en 2015 », a déclaré M. Ndao. Il a cité la coordination des systèmes fragmentés et parallèles en place au nombre des plus grands défis se posant dans de nombreux pays. En effet, le suivi des systèmes éducatifs incombe à plusieurs ministères, organismes et départements relevant de différents paliers de l’administration. M Ndao a réitéré l’engagement de l’ADEA et de l’AUA à aider les pays à examiner et à renforcer de façon systématique les performances de leur SIGES en utilisant les outils, règles et normes du pays.
Dans son discours d’ouverture, le professeur Mohammed Salifu, secrétaire exécutif du NCTE, a convenu que l’accès à l’information de base dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur posait problème. Toutefois, il a exprimé sa gratitude aux organisateurs de l’atelier sur le SIGES et a également reconnu que le Ghana était l’un des deux pays qui ont été constants dans l’établissement de rapports et la fourniture de données sur l’enseignement supérieur. « Nous savons que les universités africaines sont les sources de données sur l’enseignement supérieur et nous entendons renforcer leurs capacités à recueillir et à fournir des informations sur les besoins nationaux, régionaux et continentaux », a déclaré Mme Nodumo Dhlamini, directrice des services des technologies de l’information et de la communication et de gestion des connaissances de l’AUA et coordonnatrice du GTES de l’ADEA lors de son intervention. De plus, elle a rappelé aux participants à la réunion que cet atelier faisait suite aux recommandations de la CUA selon lesquelles l’ADEA mettrait à contribution les enseignements tirés au regard des règles et normes relatives au Système d’information pour la gestion de l’éducation (SIGE) afin de renforcer le SIGES des universités africaines.
Dans son discours, Dr. Yohannes Woedetensae, expert principal en éducation de la CUA, a également souligné que l’analyse comparative des SIGES soutiendrait et serait complémentaire au mécanisme africain d’évaluation de la qualité. Il a déclaré qu’un système solide d’information de gestion était essentiel pour une élaboration de politiques efficaces basées sur des informations statistiques saines, précises, opportunes et significatives.
Enfin, Mme Rachael J. Ogbe, chargée principale de programmes de la CEDEAO, s’est félicitée de la tenue de cette auguste réunion. Elle a souligné que le SIGE constituait une priorité essentielle pour la région de la CEDEAO. Elle a également félicité l’ADEA d’avoir été un partenaire très fiable dans l’élaboration de règles et de normes du SIGE depuis le lancement du processus de renforcement de ce système dans la région en 2010 à Lomé. La collaboration entre la CEDEAO et l’ADEA a également donné lieu à des évaluations par les pairs du SIGE utiles au Ghana et au Mali. À cette fin, elle a formulé l’espoir que cette collaboration continue d’œuvrer à ce qu’une solution durable soit trouvée pour le SIGE en général.
M. Youssouf Ario Maiga, gestionnaire des programmes du GTGEAP, et M. Alpha Bah, personne-ressource du GTGEAP, ont assuré la modération de l’atelier avec l’appui technique de M. Kwesi Acquah Sam du Secrétariat de l’AUA et membre du GTES de l’ADEA.
Pour de plus amples informations sur l’évènement, veuillez contacter :
- Mme Nodumo Dhlamini, directrice – services de TIC et de la gestion des connaissances, AUA ; e-mail : ndhlamini@aau.org
- M. Makha Ndao, coordonnateur du GTGEAP de l’ADEA Tél. : + 2634776775-9 ; e-mail : m.ndao@afdb.org
Contacts pour les médias :
- M. Kwesi Acquah Sam, GTES de l’ADEA ; e-mail : kasam@aau.org
- M. Stefano De Cupis, Chargé de communication principal, ADEA, Tél. : (+225) 20264261, e-mail : s.decupis@afdb.org