L’ADEA et la BAD présentent les résultats de l’étude de faisabilité du Fonds africain pour l’éducation à la réunion du C10 au Malawi
L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), en partenariat avec le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a présenté les résultats de l’étude de faisabilité du Fonds africain pour l’éducation (FAE) lors du premier Sommet extraordinaire du Comité des dix (C10) des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine champions de l’éducation, de la science et de la technologie. Le Fonds a reçu un soutien fort dans la déclaration finale du Sommet, le C10 intégrant sa mise en œuvre dans le Plan d’action. Sous le thème « Renforcer l’éducation, la science, la technologie et l’innovation (STI) pour le développement de l’Afrique », le Sommet s’est tenu au Centre international de conférences Bingu à Lilongwe (Malawi) les 2 et 3 novembre 2018.
L’Agenda 2063 pour l’Afrique reconnaît que l’éducation, la science, la technologie et l’innovation sont des catalyseurs essentiels pour donner aux citoyens africains et, en particulier, aux jeunes les moyens d’orienter le développement et la croissance socioéconomiques vers une Afrique intégrée, pacifique et prospère. La Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025 (CESA 16-25) donne vie à cette reconnaissance à travers ses 12 objectifs stratégiques pour l’éducation. À cette fin, le principal objectif du premier sommet du C10 était de convenir d’un cadre aligné sur la CESA 16-25 pour la réalisation de l’Agenda 2063 pour l’Afrique par le renforcement des investissements et des partenariats stratégiques multisectoriels, privés et publics dans le développement et la promotion de la STI en Afrique et au-delà.
Présidant la cérémonie d’ouverture de la session ministérielle, S.E. le professeur Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Rechercheet de l'Innovation du Sénégal et président du Comité directeur de l’ADEA a relevé les efforts déployés par les États membres de l’Union africaine pour rassembler les compétences et les connaissances afin de soutenir notre continent dans les domaines de l’éducation et de l’innovation. Il a également souligné les efforts déployés par le Sénégal pour renforcer la STI en Afrique, notamment par la création de la Cité du savoir au Sénégal.
Dans son discours liminaire, S.E. Bright Msaka, ministre de l’Éducation, de la Science et de la Technologie de la République du Malawi, a souhaité la bienvenue à tous les participants et a réaffirmé que le monde de demain aura pour socle la STI, d’où la nécessité pour l’Afrique d’investir davantage dans le renforcement des capacités dans ce domaine à tous les niveaux de l’éducation.
Dans leur présentation conjointe, l’ADEA et la BAD ont relevé que le Fonds africain pour l’éducation (FAE) est un fonds unique, initié par l’Afrique, conçu, détenu et piloté par les Africains. Il vise à assurer l’appropriation, la continuité et le contrôle par l’Afrique de la durabilité à long terme des systèmes d’éducation et de formation sur le continent africain.
Partageant les résultats de l’étude de faisabilité du FAE, M. Shem Bodo, Secrétaire exécutif par intérim de l’ADEA, a rappelé que « dans leur grande sagesse et vision, nos dirigeants fondateurs étaient catégoriques sur le fait que l’Afrique doit s’unir ; que notre destin est entre nos mains ; que nous devons nous mobiliser et mobiliser nos propres programmes pour déterminer les résultats que nous voulons ; que nous devons adopter le principe de l’autonomie comme élément clé de cette appropriation, en étant responsables des résultats obtenus ; et que nous devons guider le financement de notre propre développement ». Il a informé la session ministérielle que les ministres africains ont été les premiers à appeler à la création d’un fonds pour l’éducation en Afrique en 2006 lors du lancement du Plan d’action pour la deuxième Décennie de l’éducation en Afrique. Le Sommet de l’Union africaine a approuvé la création d’un tel fonds en 2007 à l’issue des débats des deuxième et troisième Conférences des ministres de l’éducation de l’Union africaine (COMEDAF II et III). Il a été donné corps et voix au Fonds africain pour l’éducation aux plus hauts niveaux politiques lors de l’édition 2017 de la Triennale de l’ADEA qui s’est tenue en mars à Dakar (Sénégal), et ce, de S.E. Macky Sall, président de la République du Sénégal au Dr. Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). L’ADEA et la BAD ont donné suite à la Déclaration de Dakar en commandant une étude de faisabilité, avec l’appui du gouvernement du Japon.
Les chefs d’État et de gouvernement du Malawi et de la Namibie, le Premier ministre du Sénégal, le Commissaire de la CUA aux ressources humaines, à la science et à la technologie (RHST) et des représentants ministériels de Maurice, du Kenya, de la Tunisie, de l’Égypte, du Tchad et de la Sierra Leone ont participé au Sommet du C10 de l’Union africaine. Étaient également présents les ministres respectifs, de hauts responsables gouvernementaux de la CUA et des représentants de haut niveau des partenaires, dont l’ADEA et la BAD. L’Union africaine a créé le C10 sur l’éducation, la science et la technologie en Afrique en 2016 après avoir noté que l’éducation et la STI demeurent les principaux instruments qui permettront à l’Afrique de mettre en œuvre efficacement son Agenda de transformation à l’horizon 2063.
S.E. Macky Sall, président du Sénégal, préside le Comité, tandis que S.E. le professeur Arthur Peter Mutharika, président de la République du Malawi, en est le deuxième Vice-président. Le Comité comprend deux présidents issus de chacune des cinq Régions continentales de l’UA et ses membres sont originaires du Tchad, de l’Égypte, du Gabon, du Kenya, du Malawi, de Maurice, de la Namibie, du Sénégal, de la Sierra Leone et de Tunisie.
===============================
Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
- Shem Bodo, Secrétaire exécutif par intérim, ADEA, T. (+225) 2026 4262, s.bodo@afdb.org
Contact avec les médias :
- Stefano De Cupis, Chargé de communication principal, ADEA, T. (+225) 2026 4261, s.decupis@afdb.org
===============================
À propos de l’ADEA
L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) est un forum de dialogue sur les politiques. C’est un partenariat qui réunit des décideurs africains chargés de l’éducation, de la science et de la technologie ; des partenaires au développement ; des chercheurs et des experts techniques du secteur de l’éducation. L’ADEA contribue à donner aux pays africains les moyens de développer des systèmes d’éducation et de formation de qualité qui répondent aux besoins émergents des pays et favorisent une transformation sociale et économique durable. www.adeanet.org
À propos de la BAD
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la première institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement et le Fonds spécial du Nigéria. Présente sur le terrain dans 41 pays africains et disposant d’un bureau extérieur au Japon, la Banque africaine de développement contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. www.afdb.org
À propos de la CUA
La Commission de l’Union africaine est l’organe clé qui joue un rôle central dans la gestion quotidienne de l’Union africaine. Entre autres, elle représente l’Union et défend ses intérêts ; élabore des avant-projets de positions communes de l’Union ; prépare des plans stratégiques et des études pour examen par le Conseil exécutif ; élabore, promeut, coordonne et harmonise les programmes et politiques de l’Union avec ceux des CER ; assure l’intégration du genre dans tous les programmes et activités de l’Union. https://au.int/en/organs/commission