Journée de la femme : l’ADEA promeut les approches éducatives sensibles aux questions de genre

Célébrée ce 8 mars, la journée internationale de la femme est une opportunité pour rappeler qu’en Afrique, nombreuses sont les filles qui ne peuvent aller à l’école ou qui doivent abandonner leurs études à cause de facteurs socioculturels, économiques ou politiques.

En effet, le rapport de l’UNESCO de suivi de l’Education pour Tous montre qu’en dépit de l’amélioration des taux de scolarisation, l’écart entre les sexes, en matière d’accès, de maintien et de réussite scolaire, persiste dans la région. En 2011 :
• 12 pays d’Afrique subsaharienne sur les 43 disposant de données ont atteint la parité dans l’enseignement primaire ;
• et seulement 1 pays sur les 31 qui disposent de données l’a atteint pour l’enseignement secondaire.

L’ADEA profite de la Journée internationale des femmes pour rappeler que les femmes africaines, qui représentent la moitié du potentiel humain en Afrique, sont majoritairement analphabètes et le plus souvent confinées dans des activités pénibles, répétitives et sous-valorisées. Ceci entrave l’éclosion de leurs potentialités d’actrices économiques et limite leur contribution au développement.

L’ADEA rappelle également que le simple fait de garantir l’accès à l’école n’est pas suffisant pour s’assurer que les filles la fréquenteront effectivement. L’environnement scolaire dans lequel elles évoluent, par exemple, et plus particulièrement la présence ou l’absence de violence, peut en effet être un facteur déterminant pour leur inscription, maintien ou retrait du système éducatif, comme l'indique une étude réalisée à ce sujet, " Les violences de genre en milieu scolaire comme facteur de déscolarisation en afrique subsaharienne".

Sachant l’importance de l’éducation des jeunes filles pour leur future participation dans la société, l’ADEA continue d’inscrire dans ses priorités la promotion des approches éducatives sensibles aux questions de genre. Elle garde un lien étroit avec le Forum des éducatrices africaines (FAWE), membre observateur du Comité directeur de l’ADEA, qui lui permet de mieux identifier les projets et actions permettant aux jeunes filles et femmes de fréquenter l’école et d’y rester pour la durée du cycle scolaire.

Le FAWE  - ONG créée en 1992 sous l’impulsion du Groupe de travail de l’ADEA sur la participation féminine -  a contribué à l’intégration de pratiques sensibles au genre dans les politiques et plans nationaux d’éducation de 17 pays. Les études montrent que les initiatives du FAWE ont eu un impact positif sur les taux de scolarisation et de maintien des filles à l’école, sur leurs taux d’achèvement, leurs résultats aux examens et sur le comportement des enseignants.
Plus d'informatiosn sur le Forum des éducatrices africaines (FEA/ FAWE) sur  www.fawe.org